Accoudé au comptoir je vidai d'un trait le fond de ressentiment qui me regardait, borgne, de l'autre côté du verre. D'un clapement de langue j'en effaçai le semblant de relent à la couleur de ses cheveux accrochés, tenaces, à un mou de ma mémoire qui s'entêtait à ne pas vouloir se liquéfier
- garchon! la même sose...
putain de merde vl'a que ma langue s'en allait en vadrouille avant ma cervelle.La greluche tâchetée qui servait à servir rondouilla de de ses grosses fesses pour me balancer d'un geste paroxiste dans la disgrâce un verre débordant sur le zinc, son regard mauvais en guise de "tapas". En piochant dans ma poche à la recherche d'un bifton je remontai un petit ticket vert...
...à suivre
mardi 25 décembre 2007
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